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Dark side of the wall.

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1Dark side of the wall. Empty Dark side of the wall. Ven 9 Mar - 14:49

Toni

Toni

Après Dark Side of the Moon et Wish You Were Here, EMI publie une édition prestige du blockbuster The Wall. Retour sur la genèse douloureuse d’un disque adulé… ou haï.

Dernière date anglaise de la tournée The Wall. Le 12 mai 2011, une clameur parcourt le public lorsque la silhouette de David Gilmour apparaît dans la lumière, tout en haut du mur érigé sur la scène pharaonique du O2 Arena de Londres, où se produit Roger Waters. Après la participation de ce dernier à un gig de charité pour la Hoping Foundation, en août 2010, Gilmour avait promis de venir jouer sur l’une des dates de la tournée de son ex-meilleur ennemi.
Et c’est naturellement sur “Comfortably Numb” que les deux hommes scellent leur réconciliation – même si, depuis 2005 et l’incroyable résurrection du Floyd pour le Live 8, on sait que les relations entre les anciens membres du groupe se sont vaguement normalisées. Bientôt, Gilmour va prendre ce solo historique, sublime, dont les notes résonneront longtemps dans la mémoire des spectateurs témoins de l’événement. Le O2 semble alors littéralement arraché à l’attraction terrestre. Certains, à cet instant précis, se prennent même à rêver d’une reformation du Floyd…

Février 2012. Presque un an après cette rencontre au sommet (du mur), David Gilmour a fait savoir que Pink Floyd, contrairement à ce que laissaient entendre les rumeurs, ne se reformerait pas pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres. L’album The Wall, quant à lui, fait aujourd’hui l’objet d’une réédition sous divers formats, point d’orgue d’une salve de ressorties remastérisées du Floyd, entamée avec Dark Side of the Moon et Wish You Were Here. The Wall, à la fois chef-d’œuvre et obsession de Waters, au point d’y revenir sans cesse : et pourtant, trente-trois ans après sa sortie, le (double) concept album du Floyd, son chant du cygne aussi, soulève toujours autant de passions que de querelles chez les fans, immanquablement prompts à se déchirer dès lors que l’on évoque les différentes incarnations du groupe.
Bien sûr, The Wall ne se contente pas d’être, avec Dark Side, l’album le plus populaire du Floyd, il est aussi le fruit amer de la discorde et des luttes de pouvoirs qui ravagèrent le quatuor, le mobile intrinsèque de sa désintégration. Une sorte de créature de Frankenstein pour Waters, qui y a déversé tout le flux de son expérience personnelle, de ses traumas d’enfance (le père disparu, le système éducatif anglais de l’après-guerre, les rapports conflictuels avec sa mère…) aux affres de sa vie de rockstar adulée.

Selon la légende, la genèse de The Wall ne tint qu’à un crachat balancé au visage d’un fan un soir de la tournée Animals. L’expectoration la plus cruciale de toute l’histoire du rock, qui allait donner à Waters ce désir irrésistible de s’isoler de son public en édifiant un mur à la fois physique et mental pour se protéger.
C’était au Stade olympique de Montréal, le 6 juin 1977, durant un show chaotique, à cause d’une sono faiblarde très vite submergée par une foule en délire – sur un disque pirate enregistré ce soir-là, on entend clairement Waters hurler : “Bordel, cessez donc de lancer des pétards et de brailler, j’essaie de chanter  !”
Pour lui, cette tournée est un calvaire. Il voudrait que le public écoute religieusement sa musique. Au lieu de ça, c’est l’hystérie, des mômes défoncés qui braillent et balancent ces putains de pétards. “Il y avait un mec au premier rang qui ne cessait de hurler à la Mort pendant tout le concert, racontera Waters. À la fin, je lui ai fait signe de s’approcher et, quand il a été suffisamment près, je lui ai craché à la gueule.”
Après le concert, Waters est particulièrement secoué. Il se demande comment il a pu faire une chose pareille. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez lui  ? À 33 ans, il est le moteur du plus grand groupe post-psychédélique du monde. Mais son mariage a sombré, et son groupe semble être entraîné dans ce naufrage. Ses divergences avec l’autre pôle créatif du Floyd, David Gilmour, sont de plus en plus aiguës.

Waters est alors aussi riche et célèbre qu’il est triste et frustré, incapable de surmonter les problèmes de son enfance – qui ont commencé par l’absence d’un père, tué au combat à la bataille d’Anzio alors qu’il n’avait que 5 mois. Un peu plus tard, au fil d’une discussion avec le producteur Bob Ezrin (Alice Cooper, Lou Reed) naît l’idée d’un mur érigé brique par brique entre le groupe et son public. Waters a la vision d’un “bombardement sonique de la foule” au moyen d’une “sono surpuissante” qui causerait “des dommages irréversibles” dans les rangs des fans, et d’une rockstar (Pink) se métamorphosant en “nazi démagogue”. Le tout sur fond de folie, la sienne, bien sûr, mais aussi celle de Syd Barrett, qui a sombré dans la schizophrénie pour avoir absorbé trop de LSD.
Au départ, Waters a deux vagues projets en tête, Bricks in the Wall et The Pros and Cons of Hitch Hiking qu’il enregistrera après le split du Floyd. Après concertation avec les trois autres (ce sera d’ailleurs la dernière), le choix se porte sur sa première idée.
Très vite, Waters s’impose comme le seul maître à bord. “Ils ont voulu croire pour certaines raisons que The Wall était un effort collectif, confessera Waters. OK, ils ont collaboré, mais ils n’étaient pas des collaborateurs. Ce n’était en aucun cas un processus démocratique.”
Waters se met à écrire, convoque Bob Ezrin chez lui pour lui faire écouter ses démos. Gilmour, Mason et Wright sont relégués au second plan, Waters n’abandonnant que des miettes à son chanteur-guitariste, qui réussira tout de même à lui imposer le magnifique “Comfortably Numb”, pièce majeure de l’album, “Run Like Hell” et “Young Lust”.

Les sessions vont quasiment s’étaler sur un an, d’abord en Angleterre, pour la mise à plat des démos (“Roger faisait toujours des maquettes épouvantables, malgré le matériel sophistiqué qu’il utilisait”, dixit Nick Mason), puis, pour la majeure partie, dans le sud de la France, aux studios Superbear et Miraval. Même si Gilmour et Wright ont déjà enregistré leurs albums solo respectifs en France et que Mason y a réalisé le Green de Steve Hillage, cet “exil” est principalement lié à des raisons fiscales. “À cette époque, nous étions théoriquement en situation de banqueroute, raconte Wright. Nos comptables avaient dilapidé notre argent, on devait une énorme somme aux impôts, et on nous a conseillé de quitter le pays pour un an et, peut-être, de faire un album qui nous permettrait de payer les impôts que nous devions.
...à suivre!
Toni,
Pour la webradio marocaine Anwarock qui diffuse tous les singles des Pink Floyd!

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